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Il est 17h, les cours sont finit. Et moi au lieu de courir à la maison, je suis là. Assis dans le couloir à regarder, le mur. D’habitude nous étions nous deux, toujours deux. On refaisait le monde de toutes couleurs. On y croyait, on était amis, rien ne pourrait nous séparer. Rien, sauf ça.

*Damien se souvint, il était minuit. Ce jour la, il fêtait son 17eme anniversaire. Il décida donc comme prévu de partir chez son meilleur ami, ils avaient décidés ensemble de faire le mur à cette occasion.*

S’ayez je ne peux m’en empêcher, de réécouter cette chanson. Pourquoi celle là ? Ce n’est même pas mon style. « How To Save A Life » autrement dit « Comment sauver une vie ». C’est la 500eme fois que je l’écoute, elle m’obsède. Comme une drogue en pire. Je serais tenté de casser mon lecteur, mais la dépendance me le ferait regretter. S’ayez la chanson arrive à la fin. La remettre ? Ou pas. Tant pis je la remets, en boucle.

*Il était monté chez lui, avait ouvert la porte (Alexandre lui avait donné les clefs). Alex était seul chez lui. Son père ? Il ne l’avait jamais connu et sa mère était de service de nuit à l’hôpital. Alex n’aimait pas habiter entouré de toutes ses tours, il se sentait emprisonné. Le meilleur ami de Damien, jamais il ne s’était autant entendu avec quelqu’un. Leur relation était fusionnelle, l’un avec l’autre, et l’autre avec l’un… Il était souvent critiqué, traité d’homosexuel par les autres lycéens. Mais ça, eux, ils en avaient rien à faire. Il était frère, pas de sang mais d’amour.*

J’écoute la chanson, elle me dit toujours la même chose, comme si elle mettait destiné. Chaque seconde je me rappelle. Mais moi je ne pouvais rien faire. Alors pourquoi ma conscience est elle si lourde ? J’aurais du rester, le défendre. Mais, je serais moi aussi mort… Allez, je vais y aller, si je continue à regarder cette place, la place d’Alexandre je vais pleurer. Ce refrain me rend encore plus triste il me cri dans mes oreilles : « Où ai-je fais une erreur, j'ai perdu un ami Quelque part avec un sentiment d'amertume Je serais resté éveillé toute la nuit à tes côtés Si j'avais su comment sauver une vie ». Mais moi j’y peux rien, je vous le jure, j’ai essayé. Mais il était là, il me regardait. Son visage me hante.

*Une fois arrivé, ils prirent plusieurs verres et, comme dans leur habitude, pour enchanter leur soirée, un ou deux joints chacun. Ils discutèrent jusqu'à 2h30 du matin, lorsqu’ils n’eurent plus d’alcool, ils décidèrent d’aller dans la tour d’en face, un copain d’Alex en avait*

De loin, Damien vit le métro arriver. Il monta, s’assit à la même place qu’à chaque fois et vit en face de lui la place de son ami de toujours, mais celle-ci était vide. Ses yeux se gonflèrent, plusieurs larmes roulèrent le long de sa joue. Des gens dans le métro se retournèrent pour le regarder mais lui, il s’en foutait. Il ne voyait plus rien, et son lecteur continuait de tourner, toujours la même chanson. Il se leva, descendit du métro pour prendre son RER.

*L’ascenseur en panne, ils prirent l’escalier. Sa puait la pisse, le shit et s’était tagué de partout mais ils avaient l’habitude. C’était leur environnement, leur vie. Une fois sortit de l’immeuble, ils prirent à droite quand Alex regarda derrière lui, un groupe de cinq personne les suivaient. Il reconnu l’un d’eux. C’était le gang, ils leur devaient de l’argent, trop d’argent, beaucoup trop d’argent. S’il se faisait prendre se serait la fin. Pris de peur Alexandre empoigna Damien, ils coururent le plus vite possible, à ne plus avoir de poumons*

Je m’assois dans le RER. Ma chanson continue, je la connais tellement par cœur que je pourrais descendre sur le quai et la gueuler à travers la gare à en mourir. Alex l’aurait fait. Dans mon esprit je le dessine. Il m’obsède, à chaque pas je le revois, sa façon de voir les choses. En quoi il croyait, en quoi il ne croyait pas. Il voulait redessiner le monde. Abattre ses injustices. Il voulait tuer la société. Je le connaissais. Mieux que qui qu’onques. Mais la loi de la rue me la pris…

*Il était trop tard il l’avait attrapé, Damien le regardait au loin, Alex lui avait dit de courir le plus vite possible. Mais Damien avait toujours été plus fort en endurance qu’Alex. Il le voyait au loin se faire frapper mais il ne pouvait plus s’arrêter. Il avait décidé de courir chez lui. Il n’avait pas pu dormir de la nuit.*

Au moment ou le train s’ébranla, Damien vit son ami sur le quai, il le regardait comme il le faisait mais Damien savait qu’il ne le reverrait plus. Il fondit en larme, lorsqu’il releva la tête, Alex avait déjà disparu, disparu pour toujours.